Entre 2019 et 2020, Alias a une enquête exploratoire sur le travail du sexe HsH et trans, en milieu étudiant, dans le but d’établir un état des lieux du point de vue sociodémographique et des conditions d’activité.
Contexte
Comment ? et avec qui ?
La méthodologie s’est basée sur une revue de la littérature disponible et pertinente, et un questionnaire en 5 langues (français, néerlandais, anglais, portugais et espagnol), diffusé durant 2 mois et demi lors des permanences en ligne sur des sites d’escort, via des groupes sur Facebook et des relais sur des comptes Instagram, à travers les activités d’Alias et les contacts des associations partenaires. 39 personnes y ont répondu. Des entretiens individuels semi-directifs et défrayés ont été menés auprès de 8 d’entre elles et eux.
Concrètement
L’enquête a permis d’établir que 8,6% des répondant.e.s ne connaissaient aucune association psycho-médico-sociale à destination des travailleur.euse.s du sexe. 94,3% avaient accès à des services médicaux, qui étaient pour 89,2% remboursés grâce à une mutuelle, assurance maladie ou carte médicale. Mais 83,8% ne parlaient pas de leur activité à leur médecin. À la question des services auxquels iels auraient aimé accéder, les dépistages anonymes et gratuits, les distributions gratuites de préservatifs arrivaient en premier lieu, suivis des consultations psychologiques, de l’information légale, de l’aide sociale et des consultations médicales. Les freins avancés par ces étudiant.e.s dans l’accès à ces services : la crainte du jugement et la crainte pour leur anonymat.